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ACTUALITES

2022

 

- Newsletter de

l’Association Internationale des Amis de Guillaume Apollinaire

n° 1 | mai 2022 | Aiaga | Stavelot

 

 


Chers amis d’Apollinaire,
L’Association Internationale des Amis de Guillaume Apollinaire est fière et heureuse de vous adresser sa toute nouvelle newsletter, qui sera pour elle le moyen direct de vous informer de toute nouveauté survenant dans les activités et la vie de l’Association.
Dans un deuxième numéro, qui vous parviendra dans quelques jours, nous vous annoncerons deux nouvelles d’importance.

Mais l’objet de notre première communication est lui-même propre à vous intéresser : l’Aiaga vient de faire paraître sa troisième publication, intitulée Apollinaire et Annie Playden, la muse anglaise. En voici la présentation :

 

La jeune Anglaise Annie Playden fut certainement le premier grand amour de Guillaume Apollinaire. Ils avaient 21 ans, elle était la gouvernante de la petite Gabrielle de Milhau et lui son précepteur. Un voyage en Allemagne avec la famille de Milhau, en 1901-1902, noua leur idylle. Il était ardent, elle bien plus prude : ils ne se comprirent pas. Guillaume tenta de reconquérir Annie retournée à Londres : elle émigra aux États-Unis en 1904.

On savait la souffrance que cet amour malheureux causa au poète : son chef-d’œuvre « La Chanson du mal-aimé » en témoigne. Mais comment Annie avait-elle vécu cette histoire ? Ce fut l’exploit du poète belge Robert Goffin de retrouver sa trace en Amérique : surprise de cet intérêt pour ce passé, elle répondit à toutes ses questions. Autour du récit de cette enquête et des lettres originales d’Annie, l’ouvrage Apollinaire et Annie Playden, la muse anglaise réunit de riches éléments propres à ressusciter l’histoire du poète et de la jeune gouvernante : un portrait de Goffin par Marc Danval, les poèmes d’Apollinaire qui s’inspirent de son amour malheureux, une analyse poétique de cet ensemble, une biographie d’Annie et un récit des voyages d’Apollinaire à Londres, ainsi que la reproduction en fac-similé des lettres originales d'Annie à Robert Goffin.

 

Et le sommaire :

 

Gérald Purnelle : Avant-propos

Marc Danval : À la recherche d’un amour d’Apollinaire : Annie Playden

Robert Goffin : Sur les traces d’Annie

Robert Goffin : Annie retrouvée et Apollinaire

Christa Dohmann et Kurt Roessler : Annie Playden et Guillaume Apollinaire

1. Biographie d’Annie Playden (Christa Dohmann)

2. Les poèmes de Guillaume Apollinaire liés à Annie Playden (Kurt Roessler)

3. Annie Playden et le lyrisme des peines d’amour (Kurt Roessler)

4. Les visites d’Apollinaire à Londres (Christa Dohmann)

5. La séparation après mai 1904 (Christa Dohmann)

Les lettres d’Annie Playden en fac-similé

Documents iconographiques

 

Pour obtenir l’ouvrage, au prix de 20 euros port non compris, il vous suffit de passer commande à cette adresse électronique : apollinaireaiaga1@gmail.com

Nous vous répondrons dans les plus brefs délais.

 

Les deux autres publications de l’Aiaga sont :

– Fanchon Daemers, Une muse d’Apollinaire à Stavelot : Maria Dubois et ses sœurs en cartes postales

–Guiliôme Apolinère, Alcols (Alcools de Guillaume Apollinaire traduit en wallon par André Galère – édition bilingue).

 

Nous sommes heureux de vous compter parmi les lecteurs de notre nouvelle newsletter et nous vous donnons rendez-vous à nos prochaines publications.

 

Gérald Purnelle, président de l’Aiaga

Le bureau de l’Aiaga

Le conseil d’administration de l’Aiaga

 

 

 

- Newsletter de

l’Association Internationale des Amis de Guillaume Apollinaire

n° 2 | juillet 2022 | Aiaga | Stavelot

 

Chers amis d’Apollinaire,

 

L’Association Internationale des Amis de Guillaume Apollinaire (Aiaga) est heureuse d’annoncer deux événements remarquables, survenus ces derniers mois, et propres à enrichir les collections exposées dans le musée Apollinaire, situé à l’Abbaye de Stavelot.

                         Un dépôt de manuscrits appartenant au poète Carl Norac


Le poète Carl Norac est l’auteur d’une œuvre poétique importante et d’une abondante production d’ouvrages pour l’enfance et la jeunesse. Il s’est vu attribuer pour les années 2020-2021 le mandat de poète national (v. www.poetenational.be), une mission d’animation et de représentation créée en 2014 par plusieurs institutions poétiques. Il a quitté ses fonctions de poète national en janvier 2022.

Collectionneur de manuscrits d’écrivains, Carl Norac possède quelques pièces autographes d’Apollinaire, et, soucieux de les voir mises à la disposition du public, il a généreusement décidé de les confier à l’Aiaga et au musée Apollinaire.

Ils sont d’ores et déjà exposés dans le musée Apollinaire.

Les voici dans l’ordre chronologique.

a. Un carnet de 48 pages qui accompagnait Apollinaire dans son séjour en Allemagne (1901-1902), quand il était amoureux d’Annie Playden. On y trouve des notes diverses : « Première partie de L’Enchanteur. Les zygomatiques ne doivent pas être rongés », « Les américains du sud reprennent leurs cadeaux aux femmes par effraction », « Il n’y a pas de crime sur terre. Beauté de la terre ». Il mentionne la cathédrale d’Hildesheim et la Loreley.

b. Dans une lettre datée d’octobre 1908, Apollinaire demande de l’aide au poète symboliste Gustave Kahn, qu’il vient de rencontrer en Zélande. Guillaume en a assez de la finance, il veut vivre de sa plume. En mots choisis, il dresse une manière de curriculum, exprime ses espoirs et sa lassitude. On y sent le désir inaliénable de pouvoir exister par le seul pouvoir des mots.

c. Un poème sur une carte postale envoyée de Nîmes, le 7 février 1915, à son ami Louis de Gonzague Frick (Œuvres poétiques, Bibl. de la Pléiade, p. 799). Apollinaire est à l’instruction à Nîmes, au 38e régiment d’artillerie. C’est un soldat prêt à partir combattre qui s’exprime sur un mode patriotique, belliqueux, mais aussi humoristique.

d. Une lettre adressée à son secrétaire Jean Mollet, à l’en-tête du Café Tortoni à Nîmes, le 30 mars 1915. Dans un style direct, Apollinaire dit son désir de partir au front, ce qui survient 5 jours plus tard : Manque partir au front, j’espère que ça ne tardera pas, car Nîmes en ai soupé. Passe examen d’Anglais, fais vite quelque chose, si tu t’emmerdes, faut pas t’emmerder.

e. La pièce la plus importante est une lettre entièrement inédite d’Apollinaire à son amante Louise de Coligny (Lou). Durant la guerre, Apollinaire a écrit à Lou plus de 200 lettres, rassemblées dans le volume Lettres à Lou. Il en reste d’inédites, comme celle-ci, dont seul le deuxième feuillet est conservé, mais que l’on peut dater à coup sûr du 30 mai 1915. Elle mêle anecdotes de guerre, notes sur les conditions de vie au front et signes de leur amour finissant.

Extraits : J’espère bien ptit Lou que tu ne montres pas mes lettres. J’y mets de tout, pêle-mêle, comme si tu étais ma mémoire à qui ma vie dicterait ses souvenirs. J’ai trouvé aussi ce matin les premières fraises dans les bois. Dis-moi, Lou, quand la guerre finira à ton avis ? […] Je tâcherai de finir un beau poème pour demain et en ferai un autre en fleurs, si j’en ai le temps. Ici le temps, la vie même surtout devrais-je dire est-ce que ça compte ? […] Donc, ptit Lou, amis pour toujours, ton poète Gui.

f. Le manuscrit d’un poème d’Apollinaire écrit dans les tranchées. Dans le volume des Œuvres poétiques dans la collection de la Pléiade, ce poème est daté de 1916. Document très rare, ce manuscrit en est le premier brouillon, écrit dans les tranchées. Apollinaire, qui sera bientôt blessé, ironise sur la vie concrète des soldats, en mêlant comme souvent l’humour et l’érudition. Extrait :

Ce soir est doux ce soir d’hiver tout ouaté

Dans le P. C. ça sent la pipe on fait du thé

Quelle douceur que cet hiver froid mais sans mouches

Les poux ça va ce sont des bêtes peu farouches

On les a sous la main ça peut servir un jour

On les porte sur soi mais ce n’est pas trop lourd

Les mouches Ah grands dieux j’abhorre cette engeance

[…]

g. Enfin, le dernier objet n’est pas un manuscrit, mais le porte-crayon du poète. Guillaume Apollinaire écrivait souvent la première version de ses poèmes au crayon. Ce porte-crayon fut retrouvé dans le bureau du poète, boulevard Saint-Germain, après sa mort. Par un mécanisme, un crayon en sort, taillé au couteau, sans doute par le poète lui-même en 1918.

                                           Un précieux cahier de poésie

 Acquis fin 2021 par Espaces Tourisme Culture, l’asbl qui gère le complexe du musée de l’Abbaye de Stavelot, le cahier de poésie de Marguerite Constant est de retour à Stavelot pour entrer dans la collection de l’Aiaga et être exposé au Musée Apollinaire.

Ce carnet de cuir sombre d’une valeur combien symbolique contient deux poèmes originaux de Guillaume Apollinaire offerts en témoignage d’amitié lors du séjour stavelotain du jeune homme l’été 1899.

Ces courts poèmes sont des acrostiches (poèmes dont les premières lettres de chaque vers forment un mot lu verticalement : MARGUERITE et ANTOINEMARGUERITE.

Écrits avec toute la naïveté d’un poète de dix-neuf ans, ces acrostiches font partie des poèmes dits de circonstance, comme il en écrivit à cette époque à d’autres jeunes amis de Stavelot, quand ce n’était surtout des poèmes d’amour à Maria Dubois.

Ces poèmes fortement marqués par la région stavelotaine ont en effet été offerts à Marguerite et à son fiancé, Antoine, Guillaume s’étant lié d’amitié avec Marguerite, la fille de la pension Constant où il logeait.

Le carnet sera prochainement exposé dans le musée Apollinaire.

En partant à la cloche de bois dans la nuit du 4 au 5 octobre, Apollinaire a en réalité fortement hypothéqué le mariage de ses amis Marguerite et Antoine puisque la pension devait servir de dot... Ironie du sort et de l’amitié.

 

Nous sommes heureux de vous compter parmi les lecteurs de notre nouvelle newsletter et nous vous donnons rendez-vous à nos prochaines publications.

 

Gérald Purnelle, président de l’Aiaga

Le bureau de l’Aiaga

Le conseil d’administration de l’Aiaga

 

 

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Association Internationale des Amis de Guillaume Apollinaire

apollinaireaiaga1@gmail.com

1 Cour de l'Abbaye, B 4970-Stavelot, Belgique.

Site : https://apollinaireaiaga.wixsite.com/apollinaire-aiaga

FB : https://facebook.com/associationinternationaleamisguillaumeapollinaire

 

 

 

 

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