Annie en lettres et en poèmes

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Un récital poétique autour d’Annie Playden,
la muse anglaise d’Apollinaire

Dimanche 4 décembre 2022

​                                                           Un ouvrage, un récital

La jeune Anglaise Annie Playden fut certainement le premier grand amour de Guillaume Apollinaire. Ils avaient 21 ans, elle était la gouvernante de la petite Gabrielle de Milhau et lui son précepteur. Un voyage en Allemagne avec la famille de Milhau, en 1901-1902, noua leur idylle. Il était ardent, elle bien plus prude : ils ne se comprirent pas. Guillaume tenta de reconquérir Annie retournée à Londres : elle émigra aux États-Unis en 1904. On savait la souffrance que cet amour malheureux causa au poète : son chef-d’œuvre « La Chanson du mal-aimé » en témoigne, mais aussi des poèmes célèbres comme Nuit rhénane, La Tzigane ou Cors de chasse :

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      Notre histoire est noble et tragique

      Comme le masque d’un tyran

      Nul drame hasardeux ou magique

      Aucun détail indifférent

      Ne rend notre amour pathétique

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Mais comment Annie avait-elle vécu cette histoire ? Ce fut l’exploit du poète belge Robert Goffin de retrouver sa trace en Amérique : surprise de cet intérêt pour ce passé, elle répondit à toutes ses questions :

II avait 20 ans quand je l’ai connu ; il était follement amoureux et j’étais une petite stupide qui ne pouvais me laisser aller à l’aimer en raison surtout de mon éducation puritaine et aussi parce que la comtesse de Milhau m’avait tant farci la tête d’histoires sur les hommes en général que je ne pouvais avoir ni confiance ni foi en Guillaume. À certains moments, il était impétueux et forcené, jusqu’à la cruauté, mais pouvant aussi être très attentif et aimant ; il était exclusif de ma compagnie et jaloux comme un malade.

Cependant notre liaison finit tragiquement en ce qui me concerne ; j’abandonnai la maison de mes parents et vins en Amérique pour oublier et recommencer une nouvelle vie. Guillaume essaya de me retrouver mais sans succès.

Autour du récit de cette enquête et des lettres originales d’Annie, l’ouvrage Apollinaire et Annie Playden, la muse anglaise réunit de riches éléments propres à ressusciter l’histoire du poète et de la jeune gouvernante : un portrait de Goffin par Marc Danval, les poèmes d’Apollinaire qui s’inspirent de son amour malheureux, une analyse poétique de cet ensemble, une biographie d’Annie et un récit des voyages d’Apollinaire à Londres.

Dans la suite de cette publication Annie Playden, la muse anglaise, l’Association organise un récital poétique et musical consacré à la figure d’Annie.

La comédienne, chanteuse et autrice Charlotte Bouriez prêtera sa voix à Annie, à travers des extraits des lettres de celle-ci à Robert Goffin, et dira les poèmes d’Apollinaire inspirés par cet amour et l’Allemagne.

Les improvisations de la violoncelliste Marine Horbaczewski dialogueront avec les mots des deux amants.

Jour du récital : dimanche 4 décembre, 16h

Lieu du récital : Abbaye de Stavelot, salle Prume

Entrée au récital : 10 € – 5 € (demandeurs d’emploi, étudiants, Grapa)

Renseignements et réservations :

0496 478 950

À l’occasion du récital poétique, l’ouvrage Annie Playden, la muse anglaise sera vendu au prix de 15 € au lieu de 20 €.

Une organisation de l’Association Internationale des Amis de Guillaume Apollinaire

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